Lors du dernier congrès français de dermatologie vétérinaire (GEDAC, groupe de l'AFVAC) qui s’est tenu à Avignon fin mars, l’hypersensibilité alimentaire chez l’animal et l’homme ont été abordés.
Chez l’homme de très nombreux progrès ont été fait pour identifier les allergènes majeurs responsables d’allergie alimentaire permettant de donner une idée fiable du risque encouru lors de l’ingestion de certains aliments allant du simple picotement buccal au choc anaphylactique. Par exemple pour quelqu’un d’allergique à l’arachide la présence d’IgE anti Arah2(f23) sera corrélée à un risque de choc anaphylactique alors la présence d’IgE anti Arah8(R10) sera associée à l’existence d’un syndrome oral.
Corrélée à la mise en évidence d’antigènes majeurs, la désensibilisation a fait des progrès fulgurants permettant à l’humain allergique de remanger les aliments qu’il devait éviter lui redonnant ainsi un confort de vie non négligeable.
Dermatite atopique et allergie alimentaire sont intimement liées chez l’enfant et plus ce dernier manifestera dès le plus jeune âge une dermatite atopique grave plus son risque de développer une allergie alimentaire sera élevé.
Chez le chien et le chat, aucun gros progrès n’est à relever. Les mesures d’IgE spécifiques circulantes de trophallergènes ne sont pas validées chez le chien et le chat et leur valeur diagnostique est considérée comme nulle. Les tests épicutanés faits d’extraits d’aliments bruts ou industriels pourraient avoir comme chez l’homme une valeur diagnostique intéressante mais leur praticabilité chez le chien et le chat reste un frein à leur utilisation.
Les régimes d’éviction sont toujours la seule manière de mettre en évidence une hypersensibilité alimentaire avec idéalement soit un régime ménager soit une alimentation avec une hydrolyse très poussée des protéines.